6
Janvier 1992 :
Il
a plu toute la nuit. Ce matin, la visibilité est
nulle (moins de cinquante mètres); il fait 8°
C.
Mauvaise surprise
: il y a de la moisissure dans les penderies des cabines
et les coffres du poste avant. L'isolation et la ventilation
sont vraiment des problèmes durs à régler.
Il faudrait prévoir les aménagements par
dessus l'isolation.
Damien commence une
crise d'ashme : est-ce dû au brouillard ou à
la crise de larmes de sa soeur. En effet, Aurélie
s'ennuie de son papi et de ses Mamies; elle pense beaucoup
à eux en ce moment.
Dans la soirée,
Kenneth vient nous voir. Il est admiratif devant les légos
de Damien.
Ensuite nous lisons.
7
Janvier 1992 :
Pendant qu'Aurélie
étudie avec Brigitte, je lis à Damien une
BD de Tintin.
Ensuite, nous démontons
entièrement les penderies après les avoir
vidées. L'humidité provient de l'insuffisance
d'isolation entre la cloison et la membrure de fixation.
Nous décidons d'y insuffler de la mousse expansive.
Le soir, Brigitte
et moi allons porter une jerrican chez John afin qu'il
nous rapporte du pétrole. Nous avons utilisé
cinquante litres en quatre mois et demi. Ensuite, nous
regardons chez Gérard un documentaire sur la chasse
à l'arc des chevreuils.
Au retour, nous lisons
un peu.
8
Janvier 1992 :
Nous fainéantons
au lit jusqu'à 10h en discutant.
Après le petit
déjeuner, nous avons la visite d'un Landry suite
à l'article paru hier dans le Shorelines. Aimablement,
il nous emmèneà Arichat pour acheter les
fournitures afin de résoudre complètement
nos problèmes d'isolation.
Ensuite, je remonte
la penderie bâbord et Brigitte peut y remettre le
linge.
En fin d'après-midi,
nous montrons à Linda l'article du journal que
l'on nous a donné au magasin d'Arichat.
Petite soirée
bourgeoise : les artistes oeuvrent. Broderie pour Madame
et tapisserie pour Monsieur.
9
Janvier 1992 :
Ce matin, nous isolons
les tuyaux d'eau passant dans la penderie tribord.
Après avoir
fait deux tours d'eau, nous rendons visite aux parents
de Gérard puis à Karen et Kenneth. Tout
le monde ayant faim après cette bonne marche, nous
dînons à 17h30.
Pendant que les enfants
lisent, nous continuons nos broderie et tapisserie.
10
Janvier 1992 :
Pendant que les enfants
reprennent leurs cours , Brigitte range la penderie tribord.
De mon côté, je pars
à la chasse. Malheureusement, le gibier se tient
trop loin pour tirer. Derrière le bateau, à
deux reprises, une bacayère (plongeon huart) s'éloigne
avant que je puisse intervenir. Au retour la neige arrive.
Vers 18h, nous avons
la visite de Jean-Paul, très heureux de ses cours;
il travaille le soir à la maison. Volubile, il
nous conte sa visite d'un brise-glace.
Dans la soirée,
j'avance chez Gérard d'où je ramène
le courrier : les devoirs corrigés d'Aurélie.
11
Janvier 1992 :
|
Parti
pour la chasse, je dois rentrer au bateau car la neige
se met à tomber. |
Nous décidons de nous attaquer à la partie
haute du coin atelier.
Après avoir
vidé les placards, Brigitte nettoie au fur et à
mesure toutes les cloisons, étagères et
plaques d'isolation que je démonte. Puis nous remontons
l'ensemble et scellons l'isolation avec de la mousse expansive.
Soirée : broderie
et tapisserie.
12
Janvier 1992 :
Les enfants viennent
chahuter dans notre lit. Après le petit-déjeuner,
ils étudient.
En triant, nous rangeons
dans les placards de l'atelier. Auparavant, nous avons
isolé les tuyaux d'eau de remplissage qui les traversent.
Nous rendons visite
aux parents de Gérard après le déjeuner.
Le retour étant pénible avec le vent de
face, nous nous arrêtons chez Linda pour discuter
un brin.
Avant le dîner,
Brigitte brode et le reste de l'équipage travaille
à ses tapisseries respectives.
Nous allons regarder
dans la soirée des documentaires sur les animaux.
Entre autres, la migration des caribous dans le nord de
l'Alaska. Ces images nous laissent songeurs tous les deux.
Ensuite, nous lisons
jusqu'à minuit.
13
Janvier 1992 :
Tandis que Brigitte
se recouche pour lire, les enfants mettent en doute mes
dons pédagogiques. Brigitte prend mon relais et,
plus à mon aise, je remonte les façades
des penderies.
Nous faisons dans
l'après-midi trois tours avec les jerricans (150
L.) pour compléter les réservoirs d'eau.
Ensuite, nous vidons et nettoyons les parties basses du
coin atelier.
après le dîner,
nous continuons nos activités manuelles puis lisons.
14
Janvier 1992 :
Matinée lessive
pour Brigitte... Quel épanouissement !!!
; Je m'occupe des devoirs des enfants.
L' après-midi,
nous nous occupons de nos activités manuelles tout
en discutant sur nos éventuels projets.
Nous récupérons
du courrier dans la soirée : quatre lettres. Que
cela fait plaisir!
15
Janvier 1992 :
Aurélie traîne
toute la journée pour effectuer ses devoirs. Elle
semble ne plus vouloir travailler.
L'après-midi,
nous isolons le tuyau d'eau qui passe dans le coffre à
jouets. Puis Brigitte aide Damien à construire
deux autres modèles de légos. Ensuite, nous
continuons nos activités manuelles.
Une dépression
venant des Etats-Unis nous a apporté des vents
chauds : +8° C. Le soir, la neige glacée sur
le mât se détache. On se croirait sous un
bombardement.
16
Janvier 1992 :
Ce
matin changement de décor. Les vents ont viré
à l'Ouest et soufflent en tempête. Les rochers
et le quai sont gelés
par
les embruns. Dehors l'urine gèle. Il fait -8°C
plus l'effet éolien.
L'après-midi,
ayant terminé l'article pour l' Unité Amateur,
Brigitte et moi allons à la poste et à la
bibliothèque. Nous apprenons que Jean-Paul est
parti sur un crevettier au large de Terre-Neuve.
Au retour, avec la
tombée de la nuit, le froid s'accentue.
17
Janvier 1992 : (de
-18° à -14°C)
-18°C au réveil
avec un vent de NO de 50 km/h. La radio annonce que la
température avec le vent équivaut à
-40°C. C'est glacial.
il y a de la boucane
et la mer commence à geler sur le bord de la côte.
La
pompe d'eau douce est gelée.
A cause du froid,
nous devons renoncer à la visite chez les parents
de Gérard. Les enfants restent donc jouer avec
leurs copains.
18
Janvier 1992 : (de
-12° à -8°C)
Réveil glacial
malgré le chauffage. Toute la ferraille dans le
carré est blanc par le gel.
Aujourd'hui, nous
nous sommes attaqués à l'isolation de la
partie basse du coin atelier et au coffre des draps. Espérons
que cela sera efficace.
En
bas de chez Gérard, la baie a commencé
à “foulanger”. |
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La
soirée est occupée par nos activités
manuelles puis nous lisons.
19
Janvier 1992 :
(de -16° à -12°C)
Nous passons la journée
à trier et ranger tout le coin atelier. Chaque
objet trouve une place plus fonctionnelle.
Le “foulange”
envahit de plus en plus le havre. D'ici peu, la baie risque
d'être complètement gelée.
Soirée à
continuer nos broderies et tapisseries.
A
suivre ... |