27 octobre 1991 :
      Tandis que les enfants jouent avec leurs copains, nous avançons chez Linda et Gérard. Celui-ci est soulagé car c'est la mire de son fusil qui est faussée. Il en a récupéré une autre.
      Le soir, je reste à dormir chez eux sur le canapé car ils partent demain matin vers 4h pour la chasse.

28 octobre 1991 :
      Après le départ de Lindsey et Ashley pour l'école, je rentre au bateau avec Carole et Christelle.
      Vers midi, le vent de NE se lève et forcit de plus en plus.

Pour le retour de l'école des enfants, nous décidons d'aller à la maison.       Il tombe de la neige fondue qui nous fouettent le visage. Nous allumons le poêle à bois pour sécher les vêtements.       Puis nous regardons la télévision jusqu'à 19h30

      Dés le retour des chasseurs, nous profitons de la voiture pour retourner au bateau. Nous avons du mal à tenir debout sur le quai.
      Nous écoutons le bulletin météo sur la VHF : prévision de vent de 75 noeuds pour les 48h.

29 octobre 1991 :
      La nuit a été bruyante, le vent augmentant régulièrement.
      Au matin, nous nous réveillons vaseux avec les articulations des genoux douloureux. Comme si de rien n'était, les enfants continuent leurs cours et leurs activités.
      Vers midi, à marée haute, nous pouvons admirer la mer en furie. Impossible de débarquer; beaucoup trop dangereux. Les déferlantes éclatent sur le quai en ricochant.
      Soirée à écrire du courrier et à jouer aux petits chevaux avec les enfants.

30 octobre 1991 :
      Deuxième journée enfermée !
      Le vent a tourné légèrement E. Vers 7h, le bateau commence à cogner le long du quai. Nous manœuvrons les amarres afin de nous en écarter. Je peux vous dire qu'il fait froid. J'ai l'impression qu'un millier d'aiguilles me pique le visage.
      De nombreuses voitures viennent nous voir depuis la côte; nous leur faisons signe que tout est O.K..
      Malgré le temps, la vie dans le bateau est confortable; température à 20°C, rien n'est calé.
      Aurélie termine sa quatrième séquence de travail. Elle a rattrapé le retard du départ. Nous avons une “Caille” super. Quant à Damien et la lecture ...
      L'après-midi, nous écoutons la cassette d' Eugénie Grandet.
       Vers 16h, profitant d'une relative accalmie, je me risque jusqu'à chez Linda et Gérard pour les rassurer. Celui-ci a enfin tué son chevreuil à Mambou.

De chez eux, la vue est splendide. La baie est blanche des déferlantes s'écrasant sur les rochers puis sur le quai.       D'un côté, la force destructrice. De l'autre, un calme relatif où se tient le Sterne.

      Soirée crêpes puis jeu de l'oie et initiation au rami.

31 octobre 1991 :
      Nous attaquons notre troisième journée enfermée !
      Pendant que les enfants poursuivent leurs leçons, nous finissons notre courrier.
      En fin de matinée, lors d'une légère accalmie, nous allons chercher de l'eau. Profitant d'une voiture se rendant à Arrichat, Brigitte va à la poste.
      L'après-midi, le vent se calmant enfin, Brigitte et moi allons à la bibliothèque. La directrice régionale voudrait nous rencontrer.
      Pendant ce temps, les enfants ont rejoint leurs copains pour fêter Hallowen. Ils se sont tous masqués puis ont fait la tournée des maisons avec Linda. Chacun revient avec un sac rempli de bonbons, chips et jus de fruit.

1er Novembre 1991 :
      Le vent s'est bien calmé. Brigitte et moi faisons une tournée d'eau. Nous regardons au passage le chevreuil de Jean-Paul : un dix pointes de 175 livres. Lui, son frère Francis et Gérard le dépouillent et le découpent.
      Au retour, nous collons le bufflon de chaque côté de la descente. Comme Damien, une nouvelle fois, fait sa tête de mule pour la lecture ---> sa cabine.
      L'après-midi, Brigitte commence un tableau décoratif au crochet pour Linda. J'aide Gérard et son père à découper les trois chevreuils de la famille.
      Karen, Kenneth et leur fils Brandon nous rendent visite.
      Soirée chez Gérard et Linda où les enfants restent dormir.

2 Novembre 1991 :
      Nous posons la fin du bufflon autour de la descente.
      Le vent s'est remis à souffler à 40 noeuds du S-O. Nous passons l'après-mdi à jouer aux cartes avec les enfants.
      Damien, avec notre aide, a remonté son chariot élévateur en légos.
      Soirée yams et lecture.

3 Novembre 1991 :
      J’ai coupé les cheveux à Alain dans le cockpit. Bonne séance de fou-rire.
      Les enfants partis jouer avec leurs copains, nous avons une longue conversation concernant nos rapports de couple toujours au beau fixe.
      Pour la première fois, nous avons goûté du chevreuil. C'est délicieux !!!
      Dans la soirée, nous allons regarder à la TV des documentaires animaliers chez Gérard.

4 Novembre 1991 :
      Journée ---> PLUIE. Le travail des écoliers s'en ressent. Aurélie y passe sa journée tandis que Damien passe une nouvelle fois la journée dans sa cabine.
      J’ai démonté tous les appareils électroniques de la timonerie et leur support en bois. Brigitte en profite pour les nettoyer.
      Jean-Paul discute avec nous tout l'après-midi.
      Soirée yams.

5 Novembre 1991 :
      Après le déjeuner et la vaisselle, je me suis recouché pour lire. Puis j'ai fait le gabarit pour la tablette de la timonerie. Pendant ce temps, Brigitte crochette en surveillant le travail scolaire des enfants.
      L'après-midi, nous allons chez les parents de Gérard pour poncer le support en bois. Brigitte y récupère dix kg de farine et des vêtements.
      Soirée yams et lecture.

6 Novembre 1991 :
      Dés 6h, je pars à la chasse aux chevreuils avec Gérard derrière Petite Anse. Nous ne verrons que des traces.
      Au retour, Damien me réserve une surprise : Avec Brigitte, il a appris une poésie.
      je vernis le support en bois puis découpe le bufflon avec l'aide de Brigitte.
      L'après-midi, derrière le cap Rouge, Brigitte et Aurélie, ramassent quelques pommes des près.
      Pendant ce temps, je pars à nouveau à la chasse avec Gérard. Hourra !!! pour la premère fois, je tue un canard.
      Aujourd'hui, Damien a perdu une incisive; Aurélie a fini sa huitième semaine de cours.
      Nous avons essayé en vain de passer nos vidéos chez Gérard. Impossible, les images sautent.