Journal de bord
Nouvelle - Ecosse

Nouvelle-Écosse :

· Capitale : Halifax
· Date d'entrée dans la Confédération : Le 1er juillet 1867
· Population : environ 950 000 habitants
· Superficie : 55 500 km2 ( 0.6 % du Canada )


Les principales villes :
      Halifax, la capitale, est la principale ville de la Nouvelle-Écosse. Elle a une population de 348,000 habitants. Son port est l'un des plus achalandés au monde. Halifax est une ville universitaire importante.
      Sydney , au NE de l'île du Cap-Breton, est un grand centre industriel, commercial et administratif dans une région où l'industrie minière est en perte de vitesse.

Le Territoire :
      La Nouvelle-Écosse est une péninsule entourée d'eau mesurant 580 km de long et 128 km de large en moyenne.
      Elle est composée de paysages aux escarpements rocheux, de ports de pêche et de magnifiques plages.
À l'intérieur on retrouve une myriade de lacs et de ruisseaux dont le plus important est le lac Bras d'Or dans la région du cap Breton.


L'histoire :
      Les Indiens Micmacs habitaient la Nouvelle-Écosse bien avant l'arrivée des Européens. Les Norvégiens furent les premiers à explorer la province au 11ème siècle.
      En 1497, Jean Cabot décrivit les riches bancs de pêche de la région.
      Au 17 ème siècle, les Français colonisèrent la Nouvelle-Écosse, une partie du Québec, le Nouveau-Brunswick et le Maine.
      Pierre de Monts et Samuel de Champlain établirent la première colonie sur une île à l'embouchure de la rivière Lacroix en 1604. l'année suivante la colonie fut déplacée à Port-Royal. Au cours du siècle suivant, les Français et les Anglais se sont battus pour le contrôle de la région qui est passée de mains en mains.
      En 1713, par le Traité d'Utrecht, l'Acadie fut abandonnée à la Grande-Bretagne.
      La présence des Acadiens, francophones et catholiques, sur le territoire de la future colonie britannique posait un problème à la re-colonisation.
      En 1755, les Britanniques déportèrent ceux qui avaient refusé de prêter le serment d'allégeance à la Couronne britannique. Leurs fermes brûlées, Ils furent déportés dans les colonies américaines, la France, la Grande-Bretagne, et la Louisiane. Ceux qui furent déportés vers la Louisiane sont aujourd'hui connus sous le nom de "Cajuns".
      En 1783, suite à la Révolution américaine, quelque 35 000 Loyalistes viennent s'installer en Nouvelle-Écosse doublant la population de la province.
      En 1784, la division de la Nouvelle-Écosse donne naissance aux colonies du Nouveau-Brunswick et de l'Île du Cap-Breton.
      En 1848, la Nouvelle-Écosse est la première colonie britannique à obtenir le droit à un gouvernement responsable.
      En 1867, La Nouvelle-Écosse entre dans la confédération canadienne. Avec le Nouveau-Brunswick, le Québec et l'Ontario, elle est l'une des quatre provinces fondatrices du Canada.

Le climat :
      La Nouvelle-Écosse jouit d'un climat tempéré quoique nordique. Malgré qu’elle soit entourée d'eau, son climat est davantage continental que maritime. Toutefois les extrêmes du climat continental sont tempérés par la proximité de la mer.

L'économie :
      La diminution des stocks de poissons, principalement la morue, a imposé l'établissement de quotas quand il ne s'agit pas d'interdiction totale.
      La Nouvelle-Écosse bénéficie d'une industrie forestière développée. Il y a quatre usines de pâtes et papiers et plusieurs centaines de scieries.
      La production du charbon est un secteur minier important, environ quatre millions de tonnes. On trouve aussi des mines de sel, de pierre concassée, de tourbe, de sable et de gravier.
      Lors de la dernière décennie, une importante recherche de gisements de pétrole et de gaz a eu lieu en mer. On commence juste à exploiter commercialement le gisement de l'île de Sable.
      La Nouvelle-Écosse profite aussi de produits agricoles malgré une faible surface cultivable.

      Recevant plus d'un million de visiteurs chaque année dont 25% sont étrangers, L'industrie touristique joue un rôle important sur le plan économique, environ 30 000 emplois.

Le gouvernement :
      La Nouvelle-Écosse est gouvernée par un parlement.
      Le Premier Ministre, qui est aussi le chef du parti au pouvoir, dirige le gouvernement et préside au Conseil exécutif.
      L’assemblée législative est composée de 52 députés dont le Premier ministre et les membres du Conseil exécutif.
      La Nouvelle-Écosse est représentée à Ottawa par 10 sénateurs nommés par le Gouverneur général en conseil, et par 11 députés à la Chambre des communes. Ils sont élus au suffrage universel pour cinq ans.
     Le premier magistrat est le lieutenant-gouverneur nommé pour cinq ans par le Gouverneur général du Canada. Représentant de la Couronne britannique, le lieutenant-gouverneur a une fonction essentiellement honorifique.


21 juin 1991 :
      Nous avons la chance de rencontrer le chef de la police municipale dès notre accostage. Aussitôt il contacte un francophone qui me sert d'interprête. Celui-ci effectue les démarches auprès de la douane de Lunenburg où nous aurions dû nous présenter.
      incroyable mais notre entrée au Canada se fait par un simple appel téléphonique. En début d'après midi, un douanier se présente pour tamponner seulement nos deux passeports. Ensuite il va m'emmener dans différents édifices publics pour trouver une carte marine des environs.
      A midi, nous déjeunons au Julien's café dont le chef est d'origine de Tours (France). Nous sympathisons tout de suite avec Laura et Didier les propriétaires. En plus du restaurant, ils font du pain et des pâtisseries.
      Pendant ce temps, la communauté francophone a été alertée. Le défilé des visites va commencer.
      - Jacqueline et Jean C. avec leurs quatre enfants; lui appartient à la GRC ( police montée canadienne).
      - Linda, leur amie journaliste au Chronicle-hérald.
      - Famille B. travaillant à l'usine Michelin.
      Avec les spécialités qu'ils nous amènent, nous dînons sur le pont.
      Nous pouvons enfin nous coucher à 23h30 et réaliser que nous sommes bien arrivés au Canada.

22 juin 1991 :

      Matinée à ranger le bateau. Pendant que Brigitte va avec Linda à la laverie automatique et au syndicat d'initiative, je fais le plein d'eau du réservoir côté enfants avec Jean. Puis il m'emmène visiter les locaux de la GRC.
      L'après-midi, nous partons au lac Rocky. Nous sommes invités au chalet de Linda pour une “party”. Nous nous baignons dans de l'eau douce. Comme c'est agréable !!!
      Les amis de Linda nous posent un tas de questions sur la construction du bateau et la raison, du voyage au Canada.
      Nous apprenons que les premiers colons français ont débarqué à l'entrée de la Have River.
23 juin 1991 :
      Le courrier est interrompu par l'arrivée de Jacqueline. Elle nous emmène au chalet de la famille P. sur le lac Fancy où nous passons une agréable journée à converser sur la vie au Canada.
      Laura et Didier viennent passer la soirée à bord.

24 juin 1991 :
      Linda vient nous interviewer pour le journal provincial.
      Nous faisons connaissance avec notre un interprète de vendredi : Luc L., membre de la GRC lui aussi.
      Nous invitons Laura et Didier à naviguer sur la Havee river tout l'après-midi. Nous partons ensuite dormir chez eux : une petite ferme au milieu des bois près d'un lac.

25 juin 1991 :
      J'ai essayé en vain de démonter en plongée le reste de la dérive dans le puits. Jean a dû appeler des collègues plongeurs. Puis il me sert d'interprête dans un atelier de chaudronnerie pour en fabriquer une autre.
      Comme serveuse, Aurélie a aidé Laura au restaurant. Elle est toute heureuse car des clients lui ont laissé des pourboires.

26 juin 1991 :
      Pour la première fois depuis notre arrivée, nous faisons des courses et mangeons à bord.
      Nous faisons la connaissance avec Louise et Claude L. ; Ils ont un Chatam de Caroff qu'ils ont ramené de Côte d' Ivoire où ils travaillaient.

27 / 28 juin 1991 :
      Nous aidons Laura et Didier à préparer des sandwichs en prévision d'un festival pendant le week-end.
      A couple de nous, Marcel S. un plaisancier d'origine de Gaspésie, nous donne une carte de Mahone Bay et nous indique de nombreux mouillages jusqu'à Halifax.
      A la livraison de la dérive, la caisse a un cri de douleur. (700$)

29 juin 1991 :
      Impossible de remonter la dérive, il faut la modifier à cause d'un angle.
      Journée lessives et courses.
      L'article de Linda nous concernant est paru dans le Chronicle-Hérald.

30 juin 1991 :
      Journée à la nouvelle boulangerie-patisserie de Laura et Didier à Chester. Tandis que Brigitte aide Laura à nettoyer la devanture et les étalages, je peins la salle de travail avec Didier.
      En fin d'après-midi, nous partons tous ensemble jusqu'à West Lahave avec le bateau. Les enfants sont heureux de leur prêter leur cabine pour la nuit.

1er juillet 1991 : (Fête du Canada)
      Didier nous quitte vers 3h du matin pour fabriquer son pain. A son retour, nous partons naviguer sur la rivière.
      Dans la soirée, avec sa voiture, nous partons à Halifax pour admirer le feu d'artifice.

2 juillet 1991 :
      Marie P. nous rend visite et propose d'emmener les enfants chez elle au lac Fancy. Pas la peine de le leur répéter, ils ont vite préparé leurs affaires.
      Que le bateau est vide après leur départ !

3 juillet 1991 :
      Ménage et rangement du bateau tandis qu'Alain est parti au chantier de chaudronnerie avec Didier. jacqueline me fait découvrir un magasin de deuxième main où, pour vingt dollars, j'achète un pantalon et un anorak d'hiver pour chacun des enfants, deux maillots de bain et un sweet shirt.
      Dans la soirée, nous remontons la dérive et Alain prend son troisième bain dans la Have River au milieu des méduses.
      Nous téléphonons aux enfants. Ils n'ont pas envie de rentrer et préfèrent rester chez Marie où ils jouent : football, base ball, canoë, etc. ... Nous les récupérons dans deux jours.


4 juillet 1991 :
      Alain finit de remonter les trappes du puits de dérive. Pour ma part : vaisselle et préparation des affaires pour notre prochain départ en camping.
      Jacqueline nous amène notre premier courrier de Rochefort. Cela fait chaud au cœur.

      Dans l'après-midi, Brigitte va à Lunenburg avec Claude et Louise acheter de la laine pour finir mon pull irlandais.
      Pour la sécurité de Sterne III pendant notre absence, nous partons vers 18h jusqu'au ponton des B. avec qui nous passons la soirée.

A suivre ...