3
juin 1993 :
Lever
à 7h00 et rangement du bateau. Dès 8h00,
nous partons.
Malheureusement il
reste de la houle du coup de vent d'hier et il n'y a pas
le vent annoncé. Les enfants et moi-même
sommes malades.
Nous
décidons de nous arrêter à Aviron
Bay.
Nous sommes
mouillés devant une magnifique cascade. Joli
mouillage! |
|
|
|
|
Dans
l'après-midi, nous débarquons et remontons
l'un des nombreux ruisseaux. Depuis les hauteurs,
nous voyons arrivé un voilier américain
dans la crique mais il repart. fait-il aussi le
tour de Terre-Neuve? |
4
juin 1993 :
Nuit
calme. Nous levons l'ancre à 8h30.
Le vent est faible
et la risée volvo doit nous pousser la moitié
du chemin. Mais quelle visibilité!
Dans l'après-midi,
nous apercevons Miquelon : petit bout de la France!
Il y a un village
de pêcheurs abandonné depuis vingt-cinq ans,
les maisons sont en ruines. Il n'y a que trois nouvelles
maisons neuves.
Après le dîner,
nous débarquons et faisons connaissance avec les
personnes présentes : un pêcheur et deux
couples en week-end. Il n'y a plus de population permanente.
Les ancien habitants ont été dispatchés
entre Fortune et Harbour Breton dans les années
60.
5
juin 1993 :
En
milieu de matinée, nous débarquons pour
une ballade autour de l'anse et une visite des deux cimetières.
Ensuite les enfants
vont jouer avec David (trois ans), un des petits fils
d'un des couples. Pendant ce temps, nous montons jusqu'à
la station du signal de brume. Nous parlons avec les deux
gardiens qui nous annoncent que la station va être
bientôt automatisée. La vue est magnifique
sur toute la baie de Fortune.
A
marée basse, avec l'annexe, nous avons sondé
la passe d'entrée au milieu de laquelle il y a
un banc de roches qui affleure. Nous en profitons pour
ramasser des moules et de très gros bigorneaux.
Visite du bateau par
les deux femmes présentes sur l'île.
A 18h50, nous partons
pour Brunette island. Petit vent d'ouest et il fait froid.
A 21h00, nous mouillons dans Mercer's
cove où il y a déjà deux bateaux
de pêcheurs de homards. Malheureusement la houle
rend ce mouillage inconfortable.
6
juin 1993 :
Profitant
de la chaleur (15°C à l'abri du vent), tout
l'équipage prend une douche dans le cockpit. Sur
la côte, nous observons trois caribous qui broutent
tranquillement.
Nous
quittons le mouillage vers 11h30. Nous apercevons beaucoup
d'oiseaux de mer dont des macareux ainsi que deux gros
dauphins souffleurs.
Nous arrivons à
Fortune
à 14h50. Aussitôt, un grand-père nous
emmène en voiture découvrir le village.
7
juin 1993 :
Devant
la pauvreté des magasins, nous décidons
de louer une voiture. Nous nous rendons à Grand
Bank puis à Marystown (3000 habitants).
Nous en profitons
au retour pour visiter la côte. Nous repérons
aussi les possibilités d'amarrage dans les différents
petits ports de pêche. La pluie nous prend en chemin.
Arrivés
à Fortune, nous constatons qu'un voilier français
“Fleur de tendresse” est à quai. Nous
dînons et bavardons fort tard à son bord.
8
juin 1993 :
Dès
9h00, nous partons à Grand Bank pour les vivres
fraîches. Au retour, nous regardons la mise à
sec de “Fleur de tendresse”.
Dans l'après-midi,
je boulange et cuisine car l'équipage de “Fleur
de tendresse” vient dîner à notre bord.
Les enfants jouent avec le chien de “Fleur de tendresse”.
Soirée sympa
à discuter avec Cécile et Vincent.
9
juin 1993 :
Lever
à 6h30 et départ de Fortune à 8h00.
Une nouvelle fois, le vent annoncé n'est pas au
rendez-vous et la majeure partie de la navigation se fait
au moteur. Toujours autant d'oiseaux de mer autour de
nous.
Arrivée à
St
Lawrence à 18h00 et, dès 20h00, les
premières visites.
10
juin 1993 :
Grasse matinée.
Il fait beau temps et nous en profitons pour bricoler
: repose des rideaux de la cabine des enfants, nettoyage
du chauffage et enfin arrêt de la fuite d'un des
brûleurs du réchaud à pétrole.
Promenade le long
de la côte.
11
juin 1993 :
Lever à 4h00
et départ à 5h00. Le vent ne se lève
que vers 8h00.
Dans l'après-midi,
nous apercevons une dizaine de baleines accompagnées
de dauphins et de phoques qui sont en chasse autour d'un
banc de poissons. Les fous de bassans sont aussi de la
fête.
Le
vent de NE s'est levé progressivement au cours
de la journée. Nous serons obligés de réduire
la voilure jusqu' à deux ris et foc 1.
A 19h00, nous mouillons
à Lance
Cove où il y a de la houle résiduelle.
Repas chaud (daube + pâtes)
et au lit.
12
juin 1993 :
Le
mouillage devient de plus en plus houleux. Nous décidons
donc de partir vers 8h30. Nous nous dégageons au
moteur.
Petit
à petit, le vent de N-NE se lève et se renforce
jusqu'à force 7. Partis sous grand-voile et foc
1, nous continuons sous foc 1 seul jusqu'à la bouée
de St-Shotts
Cove.
Nous hissons
la GV à 2 ris à partir du cap Pine car nous
devons nous abriter à Trépassey, impossible
de continuer en doublant le cap Race.
Nous remontons face
au vent en nous aidant du moteur. Dehors à la barre,
Alain se bat dans une mer courte et hachée. Il
se fait copieusement arroser. Canalisées par les
tombants des falaises, des rafales nous pilonnent.
Depuis
l'intérieur de la timonerie, je surveille Alain
prête à intervenir. Les enfants bien amarrinés
jouent aux légos dans leur cabine.
Après trois
heures de combat pour parcourir ces huit derniers milles,
nous arrivons à Trépassey
vers 18h00. L'arrivée au quai est sportive. Un
bon dîner bien chaud clôture cette journée.
13
juin 1993 :
Grasse
matinée.
Après le petit
déjeuner, nous nous recouchons pour lire une heure.
L'après-midi,
tandis que je raccommode, Alain établit la liste
des cartes à acheter à St-John's. Pendant
ce temps, les enfants confectionnent un gâteau au
chocolat puis s'occupent avec leurs activités manuelles.
L'ensemble tricoté par Aurélie pour sa poupée
Laura est presque fini.
Le vent n'a pas diminué
de la journée.
14
juin 1993 :
Réveil
à 5h00 car le vent commence à tourner et
le bateau cogne contre le quai. Nous changeons de côté
de quai avec beaucoup de difficultés. Nous réussissons
la manœuvre qu'avec l'aide du moteur, le vent étant
toujours aussi fort.
Réveil définitif
à 9h00. Vers 10h30, nous allons à terre
nous dégourdir les jambes. Visite des deux seuls
magasins bien achalandés du village (alimentation
et bricolage).
Profitant de l'alimentation
en eau, nous faisons le plein des réservoirs et
dessalons les cirés.
15
juin 1993 :
Réveillés
à 6h00, nous partons à 7h00. Nous naviguons
au moteur toute la journée.
Au
cours de l'après-midi, sur la ligne d'horizon,
nous devinons de la glace. Il fait beau et chaud et nous
sommes rien qu'en pull-over.
Arrivés à
16h00 à Ferryland.
Tandis
que je transvase quarante litres de fuel dans le réservoir
moteur, Brigitte prépare le dîner : chou farci.
Ensuite nous allons à la découverte du village.
16
juin 1993 :
Une nouvelle fois, nous
partons dès 7h00. Après deux heures de moteur,
un bon vent portant se lève. Sterne III navigue à
plus de six nœuds de moyenne.
|
Par
le travers de Columbine Point, nous apercevons notre
premier iceberg. Au fur et à mesure que nous
le croisons, il se transforme de chat en pion de
petits chevaux. |
A
l'entrèe du port de St-John's,
un autre iceberg échoué se désagrége;
quelques growlers flottent autour.
Dès
notre arrivée au quai vers 15h00, de nombreuses
personnes nous interrogent sur notre voyage.
Après notre
appel téléphonique, l'ami d'Allan et Ethel
nous apporte le courrier qu'ils avaient fait suivre.
Nous
avons téléphoné à Mamie Menu
pour la rassurer après ce long silence depuis St-Peter's.
Elle nous donne de bonnes nouvelles sur la santé
de Grand-Père.
Dans
la soirée, Duncan rencontré l'année
dernière à Raméa islands, nous rend
visite.
A
suivre ...
| |