27
août 1992 :
La
brume et la bruine sont au rendez-vous. L'équipage
adulte est bien fatigué et se traîne un
peu. Les enfants révisent leur travail scolaire
et vont ensuite jouer au parc d'attractions.
Après le
déjeuner, nous achetons cartes postales et laine
pour finir mon pull-over.
Grâce au capitaine
du vieux remorqueur arrivé dans l'après-midi,
nous récupérons une vieille carte marine
de Sydney (Cape Breton) de 1958. Avec les instructions
nautiques, nous pourrons nous y rendre en toute sécurité
pour prolonger notre visa au service d'immigration.
28
août 1992 :
Nous
trouvons enfin une laverie dans un bâtiment de
Pêches et Océans (?). Celle-ci est habituellement
réservée aux cargos ou chalutiers de passage.
Nos draps, que nous faisons sécher au bateau,
en ressortent bien blancs.
Après l'achat
de produits frais, nous accompagnons les enfants au
parc de jeux.
29
août 1992 :
Le
vent de SE s'est levé dans la nuit, le port devenant
agité avec la houle rentrant.
Le matin nous finissons
de faire sécher la lessive de la veille.
Dans l'après-midi,
ballade en ville et les jeux retournent au terrain de
jeux.
Une nouvelle fois,
les enfants se chamaillent pour la vaisselle du soir.
30
août 1992 :
Heureusement, hier
au soir, suivant les conseils des pêcheurs, nous
avons changé de quai car le coup de vent s'est
levé en cours de nuit avec des pluies diluviennes.
Dés ce matin, lors d'une accalmie, j'installe
le taud et nous récupérons de l'eau pour
la vaisselle de ce soir.
Chacun s'occupe
avec ses activités manuelles : broderie, tricotin
et tricot entrecoupées de parties de cartes ou
de dames.
Dans l'après-midi,
la pluie s'arrête. Nous en profitons pour nous
dégourdir les jambes.
Le vent ayant viré
au SW, nous sommes maintenant bien protégés
dans le port.
31
août 1992 :
Sous le taud, nous
prenons tous une douche dans le cockpit sauf Mamie qui
prétend qu'il fait trop froid (16°). En France,
ils annoncent de la neige au dessus de 1800 m d'altitude.
Les enfants font
leurs révisions scolaires tandis que Brigitte
tricote tout en les surveillant. Pendant ce temps, je
balaie dans les cabines et le carré.
Nous avons expédié
deux pellicules photos à développer à
Halifax et quatorze cartes postales en France. La famille
et les amis seront heureux de recevoir de nos nouvelles.
Dans l'après-midi,
lors de notre promenade, nous avons la surprise de découvrir
une maison soulevée de de ses fondations de plus
d'un mètre afin de bâtir en dessous.
1er
septembre 1992 :
Au bulletin météo
de 7h30, un vent favorable est annoncé pour ce
soir : W 20 / 25 n.
Après quelques
achats de produits frais, nous rangeons le bateau. Pendant
ce temps, Mamie a accompagné les enfants au parc
de jeux.
Vers 17h, nous dînons
et faisons la vaisselle.
Vers 18h, nous larguons
les amarres. Adieu Terre-Neuve!!! C'est promis nous
reviendrons.
Sous foc 1 et GV
à un ris, nous fonçons à plus de
six nœuds dans une mer agitée. Bien vite,
Aurélie vomit. Brigitte se sent de plus en plus
mal et doit se coucher. Je prends le premier quart jusqu'à
23h.
2
septembre 1992 :
La nuit a été
dure et longue pour Brigitte. C'est bien la première
fois qu'elle est autant malade. J'ai même dû
assurer une partie de son premier quart.
Pour moi, la nuit
a été un régal : ballet de marsouins
autour du bateau et croisement du ferry tout illuminé.
Au matin, le vent
tombe progressivement et, vers 10h30, nous devons utiliser
la risée Volvo (dommage) jusqu'à
Sydney où nous arrivons à 14h45.
Aussitôt,
Brigitte et moi se changeons et partons pour l'immigration
puis aux douanes. En une heure, nous avons pu régler
tous nos papiers pour une prolongation d'un an de notre
visa.
Nous allons chercher
le reste de l'équipage et nous baladons en ville.
Cela nous change de la côte Sud de Terre-Neuve.
Beaucoup de magasins : nourritures, vêtements,
chaussures, “futilités” ... Nous
achetons rognons, gésiers et salade.
Au lit de bonne
heure pour récupérer de la traversée.
3
septembre 1992 :
7h45 : Petit déjeuner
avec du lait frais. Que c'est bon !!!
A 9h45, nous partons
sous les grains contre vent et marée montante.
Le bateau butant sans arrêt contre les vagues,
nous avançons à peine à trois nœuds.
A 12h, à la sortie de Sydney Harbour, nous pouvons
enfin avancer sous voiles.
A
13h50, nous entrons dans le Great Bras d'Or et naviguons
entre des falaises boisées avec un vent instable
de l'arrière. |
|
A
19h15, nous mouillons à Maskells
Harbour.
Pour le dîner,
nous nous régalons avec les rognons à
la sauce moutarde.
4
septembre 1992 :
Nous nous levons
à 7h15 avec un beau soleil mais il fait frais
malgré tout; l'automne arrive à grand
pas.
|
Après
le petit déjeuner, nous partons au moteur
sur une mer d'huile. |
Nous
passons les deux ponts du Barra Strait : l'ancien du
chemin de fer qui tourne et le nouveau en cours de finition
dont les deux travées se lèvent.
A 14h45, nous nous
amarrons au quai de Saint-Peter.
Nous téléphonons
à Serge pour lui demander si Philippe pourrait
nous emmener à Petit-de-Grat récupérer
les devoirs scolaires et le courrier. Puis nous nous
baladons.
Au retour, chacun
s'occupe comme il veut : pêche, broderie, lecture
...
5
septembre 1992 :
“Ohé
... du bateau!” il est à peine 8h et Serge
arrive à bicyclette. Nous lui racontons notre
voyage. Après son départ, nous partons
tous à la laverie sauf Mamie qui reste faire
le ménage.
En début
d'après-midi, Philippe, Donna et leurs deux enfants
arrivent. Brigitte, Philippe et moi partons pour Petit-de-Grat
où Linda, Gérard et les enfants nous reçoivent
avec joie. Après avoir raconté notre voyage,
nous rentrons avec des lettres, des photos et les devoirs
des enfants.
Damien et Aurélie
partent dormir à Oban. nous en profitons pour
trier les devoirs et préparer les feuilles à
expédier au centre. Pendant ce temps, Mamie avait
préparé une courgette farcie avec du corned-beef.
6
septembre 1992 :
Dès 7h30,
Serge vient nous chercher. En arrivant, nous allons
cueillir des bleuets.
Pour déjeuner,
Brigitte prépare un poulet avec des haricots
verts et de la salade (produits élevés
ou récoltés à Oban). Serge nous
offre une bière de sa fabrication.
Dans
l'après-midi, nous retournons au canal où
nous admirons l'arrivée d'un superbe “galion”
à deux mâts.
Le bateau est
mené par un équipage en tenue. Le
propriétaire semble un homme très
âgé. |
|
Le
soir, Philippe et sa famille ainsi que Serge mangent
avec nous. Puis nous allons nous promener le long du
canal.
7
septembre 1992 :
Ce matin, les enfants
commencent leurs devoirs scolaires. Avec Brigitte, nous
nous sommes partagés le travail. Je m'occupe
des maths de Damien et du français d'Aurélie.
Brigitte le contraire. Pour le reste des matières,
c'est selon notre disponibilité du moment.
Pendant la récréation,
nous en profitons pour aller mouiller à Sampsonville
où se trouve le bateau de Serge et Mimie.
A
suivre ... |