Journal de bord
Nouvelle - Écosse : du Bras d'Or Lake à Pomquet (voir carte)

29 Juin 1992 :
      Malgré le mauvais temps (grains avec rafales), nos voisins ont bien dormi.
      Dès l'arrivée de Philippe et Donna, nous hissons les voiles sur Sterne III. Entre les îles, le vent souffle en rafales. Mamie, restée dans le carré avec les enfants, n'est pas trop rassurée car le bateau gîte trop à son goût. Le reste de l'équipage lui s'amusent à tirer des bords avec la grand-voile à deux ris.
       A Crawley Cove nous mouillons pour déjeuner. Ensuite, sous foc 1 seul, nous continuons jusqu'au phare de Gregory island. Puis nous retournons jusqu'à Sampsonville. Nous nous amarrons au quai comme ce matin afin d'effectuer le plein des réservoirs d'eau.
      Ensuite nous allons dîner chez Serge et Mimie. Les enfants dormant chez Donna, nous regardons des films jusqu'à deux heures du matin.

30 Juin 1992 :
      Nous rejoignons St Peter au moteur. Puis nous allons laver notre linge à la laverie automatique.
      Après le déjeuner, nous sommes rejoints par Serge, Mimie et les quatre enfants. Nous allons tous mangés des glaces puis faisons des achats (épicerie et vêtements de deuxième main).
      Nous partons ensuite à Oban où Philippe et Donna nous font l'honneur de leur maison en bois. Ils l'ont entièrement construite eux-mêmes à l'âge de dix-neuf ans. Les bois de l'intérieur ont été ouvragés par Philippe.
      Les enfants restent chez Donna tandis que nous allons chez Serge et Mimie où nous resterons dormir.
      Après le dîner, nous regardons jusqu'à minuit les cassettes vidéos louées.

1er Juillet 1992 : (125ème fête nationale du Canada)
      Pendant le petit-déjeuner, Serge et Mimie nous racontent en détails leur installation d'abord au Québec puis à Oban.
      Devant le temps peu coopératif (brouillards sans vent), nous décidons de manger tous les onze à bord de Sterne III. Ensuite nous nous promenons le long du canal où il y a la fête. Nous visitons aussi le musée de Nicolas Denys, ancien poste de traite fondé en 1650. Il était natif de Tours.
      Après avoir dîné à Oban, nous retournons à St Peter regarder le feu d'artifice.
      Puis nous allons nous coucher tandis que les enfants repartent à Oban. Nous sommes rentrés juste à temps car il tombe des cordes.

2 Juillet 1992 :
      La nuit a été mouvementée : orages, pluies, grêles et vent en rafales. Nous restons au quai car la météo annonce des vents du NO 40 nœuds.
      Avec l'arrivée des enfants et de la famille au complet de Serge et Mimie, nous discutons en prenant le café puis décidons de manger ensemble à bord à la fortune du pot. Serge est triste car il va se retrouver seul, Mimie partant travailler jusqu'en septembre comme réceptionniste à la forteresse de Louisbourg.
      Dans l'après-midi, nous allons à la poste et à la Co-op. Au retour, Mamie lit, Brigitte crochète son tapis, les enfants jouent dans leur cabine et, moi, je mets à jour le journal de bord en retard de plusieurs jours.

3 Juillet 1992 :
      Après le petit déjeuner et le rangement du bateau, nous passons à 10 h les écluses du canal sans aucun problème.
      Le vent de NO souffle fort avec des rafales dans les grains. Au portant, Sterne III navigue sous foc 1 seulement. Nous fonçons un os entre les dents à plus de 5,5 nœuds dont une pointe à 6,91.
      A partir des bouées d'entrée du Havre de Petit-de-Grat, nous allons au moteur jusqu'au quai du gouvernement.
      Après le déjeuner, nous avançons à la Pointe chez Gérard et Linda où nous récupérons notre courrier et téléphonons à ma belle-soeur Jeanine à Rochefort. Celle-ci nous annonce que les enfants ne sont pas inscrits au CNED car l'inspecteur de Rochefort refuse. Elle est intervenue à l'Académie de La Rochelle et attend la réponse. Nous la rappellerons avant le 20 juillet, date de leur départ en vacances.
      Au retour, nous nous arrêtons chez Auréle et Liliane pour jaser.

4 Juillet 1992 :
      Levés à 7h, nous déjeunons et rangeons le bateau. Dés l'ouverture du Co-op, nous faisons nos courses et rangeons tout dans les coffres.
      A 10h30, nous quittons le quai. Le vent toujours du secteur NO est modéré mais en plein dans notre cap. Nous tirons des bords jusqu'au travers de l'île Crichton. Puis nous mettons au moteur pour remonter jusqu'à Port Royal Harbour car nous devons impérativement passer West Arichat Harbour avant 15h30 à cause de la marée.
      A 15h, nous mouillons devant la maison d'Allan et Ethel. Tandis que je range le pont, Brigitte cuisine. Mamie lit la fin du troisième tome de " La maison dans la prairie ".
      Après le dîner, nous débarquons pour rendre visite aux K... Seule Glenda nous reçoit car le reste de la famille est à Halifax. En nous promenant le long de la plage, nous ramassons des coques.

5 Juillet 1992 :
      Levés à 7h30, nous levons l'ancre à 9h30 le bateau rangé. Une nouvelle fois, pour passer la pointe devant West Arichat Harbour, nous poussons le moteur car un contre-courant de 5 nœuds est contre nous à cet endroit.
      Ensuite, le vent coopérant, nous filons sous voiles vers Port Hawkesbury où nous avons quelques sueurs froides pour nous amarrer le long des barges. Brigitte et moi débarquons pour demander l'ouverture du pont.
      Grâce à l'éclusier, le passage s'effectue bien. Il a raidi à temps l'amarre arrière car un vent violent et en rafales continuait à nous pousser dans les écluses.
      A 15h40, nous entrons dans le golfe du Saint-Laurent qui nous accueille sous la pluie. Nous filons à plus de six nœuds sous foc 1 grand-voile ferlée. Je reste seul à gouverner tandis que le reste de l'équipage s'abrite à l'intérieur du bateau.
      A 19h15, nous mouillons devant Bayfield, petit port de pêche. Avec la houle, nous roulons bord sur bord. Aussi, après le dîner pris dans les bols, nous nous couchons.

6 Juillet 1992 :
      La nuit a été mouvementée car le bateau a continué à rouler jusqu'à 3 à 4h du matin.
      Vers 10h, Brigitte et moi débarquons pour téléphoner chez les parents de Lauren à Pomquet à partir de la coopérative des pêcheurs. Dans les hangars, des homards sont stockés dans des bassins alimentés en eau de mer.
      Vers 11h, le papa de Lauren arrive pour nous servir de guide pour entrer dans le havre de Pomquet.
      Heureusement, un pêcheur nous indique la route pour l'entrée dans la passe. Ensuite, nous suivons le balisage posé par eux : des bouteilles plastique bleues pour indiquer le côté tribord et blanches pour le côté bâbord. A mi-chemin, nous nous échouons car nous avons du mal à repérer le bon alignement. Le curé, qui arrivait sur son bateau de pêche, nous tire de ce mauvais pas. Cinquante mètres plus loin, suivant les indications de notre guide, nous nous échouons à nouveau sur le seul tas de cailloux du chenal
(pas fameux notre guide!!!). Une nouvelle fois, le curé intervient puis nous fait signe de le suivre.
      A 13h, nous mouillons face à la maison de notre guide que nous débarquons avec l'annexe restée gonflée sur le pont. Puis Chacun passe l'après-midi à lire ou à jouer car il pleut.
      Après le dîner, nous pouvons enfin débarquer et passons la soirée chez les parents de Lauren.

du 7 au 12 Juillet 1992 :
      Ces quelques jours à Pomquet se passent en visites à bord du Sterne ou en invitations chez la population. Ce sont de nombreuses discussions sur la défense de la langue française ou la présentation d'archives photos ou vidéos sur le passé du village et de la région.
      Aurélie et Damien profitent pleinement de tous leurs nouveaux copains. Bien souvent, ils resteront manger et dormir chez eux.

      Nous assistons aussi aux Highland Games (les jeux écossais) ainsi qu'aux chants et danses folkloriques écossais à Antigonish.
      Mouillage de Pomquet.
   
 
Défilé lors des Highland Games
 
   
      Plate en aluminium utilisée pendant la réparation de notre annexe pneumatique.
   
      Matériel de visio-conférence pour le tout nouveau collège acadien.


A suivre ...