11
février 1992 : (de
-9° à +4° C )
Ce
matin, le havre est gelé jusqu'aux bouées
d'entrée. Suite à l'article du Shoreline,
Allan et Ethel nous rendent visite puis nous emmènent
dans une ferme d'élevage pour la fourrure.
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Nous
y admirons des rats musqués, des renards
argentés et surtout des visons aux magnifiques
pelages noirs ou pastels ou blancs ou bruns.
Les “belles
parisiennes”, qui portent des manteaux de
visons, devraient sentir l'odeur d'un élevage.
Elles n'en auraient plus envie.
Brigitte se
voit très bien avec une simple petite toque
de renard. |
Après
avoir dîné chez eux, Allan emmène
les enfants nourrir ses canards, ses deux vaches et
son taureau. Au moment de notre départ, Ethel
nous offre un morceau de viande de boeuf, du yaourt
et de la confiture de fraise. Tous ces produits sont
maison.
Le soir, Brigitte
termine la chemise de Damien tandis que j'écris
une lettre pour la famille.
12
février 1992 : (de
-3° à -18° C )
Aujourd'hui, la
température a chuté en quelques heures.
Avec le vent de
NO qui soufflent environ à 80 km/h, nous sommes
frigorifiés en allant chercher de l'eau chez
Gérard. Aussi, nous avons renoncé à
la poste et restons enfermés à broder
ou crocheter.
Brigitte a aussi
commencé un “prototype” de slip et
soutien-gorge.
Dans la soirée,
tandis que j'avance chez Gérard, Brigitte invente
un conte pour les enfants. A mon retour, nous lisons
un peu.
13
février 1992 : (de
-20° à -6° C )
Enfin nos tuyaux
d'eau n'ont pas gelé; l'isolation est enfin au
point.
Ce matin, intrigué
par une masse noire près du quai, je découvre
un canard gelé sur la glace. Ce qui explique
l'aigle entraperçu plus tôt. Un peu plus
tard, deux aigles achèvent et dévorent
un autre canard sur le havre gelé.
Dans
la matinée, un bateau de la garde côtière
est venu retirer les bouées d'entrée. |
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L'après-midi,
nous nous allons à la poste et au coop. Nous donnons
le bonjour à Auréle et Liliane en passant.
Au retour, les enfants
commencent un igloo.
Tandis que Brigitte
s'endort dès 8h30, je lis jusqu'à 10h après
lui avoir écrit un mot pour demain, jour de la
Saint-Valentin.
14
février 1992 :
Nicole vient nous
chercher vers 10h30 car Brigitte et Liliane coupent et
cousent des rideaux toute la journée. Pendant ce
temps, tout en surveillant la lessive, je continue la
grille coloriée pour notre tapis.
Après 17h,
nous avons regardé les J. O. puis discuté
jusqu'à minuit passé.
Les enfants restent
dormir avec Réal. Nous lisons jusqu'à 2h
du matin.
15
février 1992 :
Nous levons à
9h pour ranger le linge lavé la veille.
En partant chez Auréle
et Liliane, nous récupérons le courrier
chez Linda. Il y a entre autres une lettre de Tahiti qui
nous fait chaud au cœur.
Brigitte termine les
rideaux et moi la grille pour le tapis.
En fin d'après-midi,
Auréle nous ramène au bateau.
Dans la soirée,
après une visite chez Gérard et Linda, nous
lisons.
16
février 1992 :
Coup de vent de SE.
La glace est partie au large et la température
a grimpé au-dessus de 0° C. Il pleut averse
avec de la neige fondue.
Après avoir
dépecé un lapin de Gérald, Brigitte
commence un autre soutien-gorge tandis que je colle des
photos dans l'album de voyage.
En
fin d'après-midi, le vent vire au SO puis au NO.
La température chute à -4° C et la glace
rentre dans le havre.
Avec la fonte de la
neige suivie du gel, le chemin est une véritable
patinoire. En revenant de chez Gérard, je tombe
sur le dos, le souffle coupé; heureusement sans
aucune conséquence.
Soirée à
lire.
17
février 1992 :
Aurélie passe
sa journée pour effectuer son travail scolaire.
Elle restera seule l'après-midi alors que nous
irons chez Gérald et Marie-Louise.
Nous y regardons le
patinage artistique. Nous sommes émerveillés
par toutes les prestations, surtout celle du couple russe
qui gagne la médaille d'or.
Dans la soirée,
ayant réussi à régler la machine
à coudre, Brigitte termine son soutien-gorge, une
petite merveille
.
18
février 1992 :
Il
fait grand beau temps. Nous en profitons pour aérer
le bateau et effectuer un plein d'eau. Nous en avons beaucoup
moins à faire depuis que nous fondons de la neige
sur le poêle à mazout.
Tandis qu'Alain brode
et que je commence un slip assorti au soutien-gorge. Les
enfants jouent dehors avec Lindsey.
Soirée lecture.
19
février 1992 :
Il
a fait chaud cette nuit car il pleut. Depuis deux nuits,
nous fermons le chauffage sinon il y a 26 à 28°C,
ce qui rend le sommeil pénible.
La baie est, de nouveau,
dégagée de glace.
Nous finissons notre
premier réservoir de fuel pour le chauffage. Nous
avons consommé cent cinquante litres pour vingt-six
jours soit une moyenne de cinq litres et demi par jour.
Nous dégustons
le lapin qui a mijoté sur le chauffage.
Dans l'après-midi,
je confectionne une deuxième culotte et un caraco
pour Aurélie.
Ne pouvant sortir
à cause de la pluie, Damien tourne comme un lion
en cage.
20
février 1992 :
Aujourd'hui, Brigitte
se confectionne un autre soutien-gorge avec le slip assorti.
Je termine l'album voyage avec les dernières photos
reçues. Nous avons encore trois pellicules à
développer.
L'après-midi,
nous rendons visite à Marie-Louise qui donne deux
chemisiers à Brigitte pour ses travaux de couture.
Dans la soirée,
rentré d'hier soir, Jean-Paul vient nous raconter
sa pêche au nord de Terre-Neuve. C'est la première
fois qu'il voit autant de glace.
Après son départ,
nous brodons.
21
février 1992 :
Après le déjeuner,
nous avançons chez Auréle et Liliane où
Brigitte a du succès avec la confection de ses
sous-vêtements. Ces dames ont des projets de couture
: tapis pour sapin de Noël et des couvertures en
patchwork. Bref, pas de chômage en perspective.
Au retour, nous nous
arrêtons chez Gérard où nous récupérons
Ashley dont c'est le tour de dormir à bord.
22
février 1992 :
Les enfants nous réveillent
à 6h30. Nous lisons tandis qu'ils jouent dans leur
cabine.
Vers 10h30, nous avons
la visite d'Allan avec ses amis allemands Arthur et Maria
installés au Canada depuis quatre ans. Nous discutons
jusqu'à midi en utilisant les dictionnaires anglais,
allemand et français.
L'après-midi,
nous allons nous promener le long de la côte.
Le soir, Brigitte
termine un autre ouvrage de couture tandis que je brode
ou tourne la manivelle de la machine à coudre.
Puis nous lisons.
A
suivre ... |