Traînard  série  de  Jordan
 
 
 
Définition :
      Le traînard de Jordan est un dispositif de sécurité fixé à la poupe. Il est conçu pour éviter le chavirement en améliorant le passage du bateau dans les déferlantes et pour réduire la dérive.
      Il est constitué d'une longue aussière le long de laquelle sont répartis une multitude de petits cônes de toile espacés (ancres flottantes) et terminé par un poids. Le nombre de cônes et le diamètre des cordages sont ajustés en fonction du déplacement du navire.
      Avec le soutien de la Garde côtière américaine, Jordan a pu tester son dispositif en conditions réelles sur la barre de la Columbia River.
 
Vidéo présentant un traînard de jordan et son utilisation.
Vidéo pour bien comprendre sa fabrication.
 
 

         Nous décidons donc d'en fabriquer un. Pour cela, nous utilisons les informations des sites :
              - NapMarine : Le PDF avec plein d'explications.
              - Sailrite : Pour déterminer le nombre de cônes et le diamètre des cordages ici et les instructions complétant leur vidéo pour réaliser soi-même un traînard de jordan.

         Pour ceux que cela intéresse : le rapport des Coast Guards Américains.

 
(Cliquer sur les images pour les agrandir.)
 
    Pour commencer, j'ai préparé deux gabarits (ici en taille réelle pour vous faciliter la tache).
 
    Sur des bandes de tissu dacron sailcloth 4 oz, une rouge et une jaune, placées sur un contreplaqué, j'ai tracé en tout 124 cônes en essayant de perdre le moins de tissu possible.
 
    Puis, avec un couteau chauffant, j'ai découpé chaque pièce.
 
    Pour renforcer le tissu côté le plus long, Brigitte borde à la chaîne les cônes d'un ruban ...
 
       que je coupe pour les séparer.
 
    Après avoir marqué sur un rouleau de ruban un trait au 1er repaire à 22,5 cm, je le déplace jusqu'au bord gauche et coupe le ruban au 2ème repaire à 52,5 cm.
    J'obtiens ainsi 372 longueurs de 75 cm.
 
 
    Sur une plaque de polystyrène, je reporte mon gabarit et les emplacements des rubans.
    Sur le cône épinglé, je marque des repères et colle des morceaux de double face ce qui permet à Brigitte d'accrocher facilement les rubans.
 
 
   Attention :
      bien respecter le sens du ruban en le positionnant.
 
 
Ensuite Brigitte se lance dans un long travail de couture.
 
 
 
Pour l'assemblage des cônes.
    Les lignes de couture orientées vers l'extérieur et les rubans cousus vers l'intérieur, Brigitte aligne les bords droits du cône.

(Si nécessaire, utilisez du ruban adhésif double face pour maintenir les bords ensemble.)
puis elle coud deux rangées de points droits.
  
 
 
    Au fur à mesure, je retourne les cônes afin que les rubans soient à l'extérieur.
 
 
    Après avoir enfilé 75 cônes sur l'aussière pour former la queue (tail),
 
    je réalise un œil épissé avec cosse qui servira pour fixer le poids en bout du traînard.
  
 
     
    Ensuite, je marque avec un feutre les emplacements où j'insérerai les rubans. Je procède ainsi régulièrement pour 5 cônes à la fois.
 

    Pour fixer les cônes, en commençant par la petite ouverture, j'insére à 45° un crochet pour tapis au point noué à travers le cordage, tire le ruban et effectue un nœud de 8. Puis j'attache chacune des 2 sangles suivantes en tournant l'aussière d'un tiers à chaque fois.
    Ensuite, je recommence la même chose pour les 3 rubans de la grande ouverture.

 
    Distance entre les nœuds et les extrémités des cônes :
        - A :   7 cm environ
        - B : 20 cm environ
     Il doit y avoir au moins 6 cm de mou dans les sangles de la grande ouverture du cône afin que celui-ci s'ouvre complètement sous l'eau lorsque la ligne de drogue est tendue.
 
    La queue de la ligne de drogue avance régulièrement. Cela représente 450 nœuds à effectuer pour cette seule partie.
 
c'est aussi un bon exercice pour garder la souplesse des doigts.
 
    Je termine la ligne par un œil épissé et
 
effectue un point de couture comme conseillé par certains.
 
    Je continue ensuite avec la deuxième partie dénommée“First” qui comprend 49 cônes.
 
Pour fixer l'ensemble des cônes, j'ai donc effectué 744 nœuds (sans compter les ratés recommencés).
 
Le restant de cordage va servir pour réaliser les parties :
    “Leader" et “Bridle".
 
Enfin, le dernier cône.
    Attention, il faut laisser au moins deux mètres de cordage pour fixer les 5 derniers cônes plus ...
 
la longueur pour effectuer l'œil épissé.
 
    Bloqué par le confinement et surtout le mauvais temps, je décide de coudre deux par deux les sangles à travers le cordage suivi d'une petite surliure. J'espère ainsi que les nœuds ne glisseront pas.
 
A suivre.